Depuis le 10 mars 2021, la Côte d'Ivoire est frappée par un deuil. Le pays a perdu son Premier ministre, en la personne d'Hamed Bakayoko."J'ai l'immense douleur de vous annoncer le décès du Premier ministre, Hamed Bakayoko, chef du gouvernement, ministre

Certains ivoiriens ont décidé de rendre hommage à l'illustre disparu, en levant un coin du voile sur sa vie, tandis que d'autres, se substituant aux médecins, livrent les causes de sa mort. " Il peut accorder 20 audiences dans la journée pendant qu'il effectue le travail administratif de routine ", souligne Vincent Toh Bi Irié, ancien directeur de cabinet d'Hamed Bakayoko, lorsque ce dernier était ministre d'État, ministre de l'intérieur et de la Sécurité.Mais ce qui retient plus l'attention des Ivoiriens, ce sont les publications qui tendent à donner les causes de la mort du maire de la commune d'Abobo. Cet intérêt, pas parce que ces publications qui foisonnent sur la toile sont forcément justifiées, mais tout simplement parce que nous nous sommes revêtus de nos habits d'Africains. En effet, en Afrique, il est rare que des parents considèrent la mort de leur fils ou fille comme naturelle. Surtout quand cette mort n'arrive pas des suites d'une longue maladie.Dans nos villages, des dizaines de familles sont disloquées à cause de ces morts dont on désigne les commanditaires, généralement, sans grande précaution. " Nous vivions en parfaite harmonie avec nos oncles et cousins jusqu'à ce qu'une tante meurt en couche. Au détour de pratiques occultes, l'une de nos grand-mère a été désignée comme étant la sorcière qui l'a tuée. D'accusations en procès, la belle harmonie familiale a volé en éclat. Aujourd'hui, nos parents ne se parlent plus", raconte Dr Jean-Jacques Kassi, enseignant dans une université de la place.